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Le tabac est une plante de la famille des solanacées et sa production mondiale est estimée à 8 millions de tonnes. Il est cultivé essentiellement en Chine, aux États-Unis, mais aussi un peu en France. Il existe plusieurs sortes de tabac : le brun (se consume très bien et contient 5% de sucre) et le blond (américain à la base, il contient 15 % de sucre).
On trouve dans le tabac presque 2 000 substances, mais ce nombre augmente à 4 000 lors de la combustion. Voici les principales.
- La nicotine : présente dans la plante, c’est l’alcaloïde principal du tabac. Elle a la particularité de stimuler la production de dopamine et de créer un effet « bien-être » pour le fumeur. Elle imite les effets de l’acétylcholine en se fixant sur les récepteurs nicotiniques du cerveau. Elle est responsable de la dépendance physique au tabac. C’est, par ailleurs, un insecticide puissant. La dose mortelle se situant autour de 50 mg.
- Le monoxyde de carbone (CO) : il est issu de la combustion de la cigarette et a une affinité particulière avec l’hémoglobine créant ainsi la carboxyhémoglobine. Il prend la place de l’oxygène dans le sang et est responsable d’hypoxie tissulaire portant atteinte aux muscles, au cœur et au cerveau.
- L’arsenic : utilisé comme pesticide lors de la culture de la plante il est hautement cancérigène
- L’ammoniac : produit des détergents et des produits de nettoyage, il est très nocif. On le retrouve dans la fumée de cigarette. Il favorise l’assimilation de la nicotine renforçant ainsi la dépendance.
- Les goudrons : le tabac fumé dégage des goudrons qui vont venir encombrer les voies respiratoires des fumeurs.
- Le benzène : libéré par la fumée du tabac, il est cancérigène car il modifie l’ADN en pénétrant dans les cellules.
- Les métaux lourds : plusieurs sont retrouvés dans une cigarette comme le plomb, le mercure, le nickel ou le cadmium.
- Des substances irritantes (cétones, acroléine, phénols, etc.) : elles vont irriter l’appareil respiratoire et provoquer une inflammation chronique des muqueuses.
- Des hydrocarbures comme le benzopyrène : ils ont une action cancérigène car ils modifient le système de détoxication des xénobiotiques et provoquent une modification de la protéine p53 (inhibitrice des tumeurs).
- Des alcaloïdes mineurs : présents en faible quantité, leurs méfaits ne sont pas moindres. Ils vont avoir des effets mutagènes, entraîner la contraction des muscles lisses, vont limiter la production des œstrogènes ou de cortisol.
- Des agents de texture et de conservation : ils masquent les effets du tabac en améliorant le goût, diminuent l’irritation de la fumée, dilatent les voies respiratoires.
- Des arômes : ils ont été rajoutés pour rendre la cigarette plus attractive notamment pour les jeunes. Un décret de 2009 interdit l’ajout d’édulcorant dans le papier de cigarette.
- Des additifs : On en dénombre près de 600 différents. Aucun test n’a encore été fait réellement sur leur nocivité et la plupart sont autorisés en tant qu’additifs alimentaires. Ils sont utilisés dans le tabac (cacao, sucre, miel, réglisse, glycérine, propylène glycol, nitrogène, etc.) et d’autres pour le papier (cellulose, citrate de potassium, citrate de sodium, etc.).